« C’est une mesure importante qu’a prise Kirin. Elle montre que l’entreprise prend au sérieux ses responsabilités à l’égard des droits humains au Myanmar. Nous avons signalé à plusieurs reprises les liens commerciaux entre MEHL et des unités militaires directement impliquées dans des atrocités commises contre les Rohingyas et d’autres minorités du nord du pays, dans l’État d’Arakan, l’État kachin et l’État chan. Toute entreprise engagée dans un partenariat avec MEHL risque de se rendre complice de ces horreurs. Nous saluons donc les mesures prises par Kirin. » a déclaré Montse Ferrer, chargée de recherches sur la responsabilité des entreprises en matière de droits humains à Amnesty International.
« Néanmoins, il ne suffit pas de suspendre les paiements. MEHL n’a montré aucune volonté de nouer véritablement le dialogue avec ses partenaires commerciaux ou de réformer sa structure, ce qui empêche l’exercice d’une diligence raisonnable en matière de droits humains. Kirin a chargé le cabinet Deloitte d’enquêter sur la finalité des bénéfices issus de ses opérations au Myanmar, ce qui devrait l’amener à la décision de mettre fin à tous ses liens commerciaux avec MEHL. »