Myanmar : La visite du pape met en lumière les crimes atroces contre les Rohingyas

Réagissant aux propos tenus par le pape François lors de sa visite au Myanmar ce mardi 28 novembre, Ming Yu Hah, directrice adjointe des campagnes sur l’Asie du Sud-Est et le Pacifique à Amnesty International, a déclaré :

« Si l’on peut regretter que le pape François n’ait pas employé le mot "rohingya" pendant son discours au Myanmar aujourd’hui, ses appels au respect de tout groupe ethnique et à une société inclusive sont les bienvenus. La visite du pape François a également contribué à attirer l’attention internationale sur le Myanmar et sur les crimes atroces perpétrés quotidiennement contre la population rohingya par les autorités du Myanmar.

« Le véritable scandale de la visite est venu du commandant en chef Min Aung Hlaing, qui a soutenu qu’"il n’y a[vait] pas de discrimination entre groupes ethniques au Myanmar". Les autorités du Myanmar ont piégé les Rohingyas dans un système de répression et de ségrégation qui s’apparente au crime contre l’humanité qu’est l’apartheid. Les forces de sécurité du Myanmar, sous le commandement du général Min Aung Hlaing, ont également mené une campagne brutale de nettoyage ethnique contre les Rohingyas ces derniers mois.

« D’autres minorités ethniques et religieuses du Myanmar sont également victimes de discriminations et sont la cible de toute une série de violations des droits humains commises par l’armée. Ces violations doivent cesser, tous les groupes ethniques doivent voir leurs droits respectés et les auteurs présumés doivent être soumis à l’obligation de rendre des comptes – quels que soient leur grade et leurs fonctions. C’est à cela que doit s’attacher la communauté internationale. »

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit