« Comme beaucoup le craignaient, les autorités du Myanmar réagissent aux manifestations pacifiques qui se multiplient en usant d’une force inutile et excessive » a déclaré Emerlynne Gil, directrice régionale adjointe des recherches à Amnesty International.
« En cette période extrêmement explosive, les autorités doivent respecter et garantir le droit de manifester pacifiquement et ne pas interdire, restreindre, bloquer, disperser ni perturber les rassemblements pacifiques sans justification impérative.
« Faire en sorte que les manifestations ne dégénèrent pas en violences ne signifie pas tirer sur celles et ceux qui y participent des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, ni se servir de canons à eau.
« En cette période extrêmement explosive, les autorités doivent respecter et garantir le droit de manifester pacifiquement et ne pas interdire, restreindre, bloquer, disperser ni perturber les rassemblements pacifiques sans justification impérative. »
« Tandis que la contestation au Myanmar prend de l’ampleur, il est vital que les autorités respectent le droit des citoyen·ne·s d’exprimer sans violence leurs revendications collectivement. »
Complément d’information
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de nombreuses villes au Myanmar le 9 février 2021, notamment à Nay Pyi Taw et dans les deux plus grandes villes du pays, Yangon et Mandalay.
Selon la BBC birmane, sept personnes, dont au moins une femme, ont été blessées lors d’une manifestation pacifique à Nay Pyi Taw.
Lorsqu’elles maintiennent l’ordre dans le cadre de manifestations, les forces de sécurité doivent toujours respecter, protéger et garantir les droits fondamentaux des organisateurs et des participants. Elles doivent également assurer la sécurité des journalistes, des observateurs et des autres membres de la population qui observent la manifestation.