« C’est la conséquence accablante du recours inconsidéré des forces de sécurité aux armes létales contre des manifestant·e·s pacifiques », a déclaré Joanne Mariner, directrice du programme Réaction aux crises à Amnesty International.
« Au lieu de nier en bloc leur responsabilité, les autorités militaires du Myanmar devraient lancer sans délai une enquête approfondie, indépendante et impartiale sur les circonstances de sa mort et les autres cas signalés de recours injustifié et excessif à la force par les forces de sécurité.
« À l’heure où les manifestations continuent de prendre de l’ampleur, les forces de sécurité du Myanmar doivent cesser de porter et d’utiliser des armes létales et respecter le droit de la population d’exprimer ses doléances pacifiquement. Sans cela, ce n’est qu’une question de temps avant que ces méthodes policières brutales et abusives ne sèment encore la mort et la peine. »
Complément d’information
La famille de Mya Thwe Thwe Khaing a confirmé son décès le 19 février 2021.
Le 11 février, des experts du Crisis Evidence Lab, une équipe d’Amnesty International spécialisée dans l’analyse des éléments de preuve recueillis par des citoyens, ont examiné des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux filmées lors des manifestations du 9 février au cours desquelles elle a été blessée par balle, qui permettent de confirmer que ce sont des tirs de la police qui l’ont blessée et d’identifier un modèle de pistolet mitrailleur fabriqué au Myanmar porté par les policiers déployés pour ces manifestations. Les autorités nient la présence d’armes létales sur place.
Les Principes de base des Nations unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois disposent que les forces de sécurité doivent avoir épuisé tous les moyens non violents avant de recourir à la force.