Myanmar, le procès absurde d’Aung San Suu Kyi s’achève alors qu’approche la date anniversaire du coup d’État

Myanmar, le procès absurde d'Aung San Suu Kyi s'achève alors qu'approche la date anniversaire du coup d'État

La récente condamnation à sept ans de prison a été prononcée contre Aung San Suu Kyi pour corruption présumée.

« Depuis le début, les accusations forgées de toutes pièces portées contre Aung San Suu Kyi sont motivées par des considérations politiques, sont injustes et manquent totalement de transparence. Cela est aussi vrai des charges retenues contre les milliers d’autres personnes languissant derrière les barreaux des tristement célèbres prisons et centres d’interrogatoire du Myanmar. » a déclaré, Meg de Ronde, directrice régionale à Amnesty International.

« Depuis qu’elle a saisi le pouvoir il y a près de deux ans, l’armée du Myanmar a transformé les tribunaux et le système carcéral en enfer pour les droits humains, dans lequel des journalistes, militant·e·s, figures politiques, médecins, manifestant·e·s et de nombreuses autres personnes ont été incarcérés pour n’avoir rien fait d’autre qu’exprimer pacifiquement leur opposition. »

« Le fait que cette décision de justice soit survenue moins de 10 jours après que le Conseil de sécurité des Nations unies a pris la rare initiative d’adresser des réprimandes aux autorités du Myanmar et de réclamer la fin des violences et la libération des personnes détenues arbitrairement, montre qu’il est nécessaire d’intensifier les pressions sur l’armée du Myanmar sans plus attendre. »

« Le Conseil de sécurité doit imposer un embargo total sur les armes, notamment sur le carburant destiné à l’aviation, et des sanctions ciblées contre les dirigeants militaires. La communauté internationale peut et doit en faire plus pour soutenir la population du Myanmar. »

Complément d’information

La dernière condamnation en date, prononcée le 30 décembre 2022, contre Aung San Suu Kyi, dirigeante civile chassée du pouvoir, pourrait lui valoir une peine de 33 ans de prison en tout, selon certaines sources. Aung San Suu Kyi a été visée par une arrestation arbitraire au début du coup d’État, le 1er février 2021.

L’armée du Myanmar a appréhendé plus de 16 000 personnes depuis le coup d’État, selon l’Association d’aide aux prisonniers. Elle a aussi exécuté quatre personnes dans le contexte du premier recours à la peine capitale depuis des décennies.

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