« Le quatrième EPU du Pakistan se profile dans une période tumultueuse pour les droits humains dans le pays, période marquée par des bouleversements politiques, une instabilité économique, une crise climatique et une société civile opprimée, ce qui crée un environnement propice aux atteintes aux droits humains et à l’impunité. Cette évaluation représente une occasion cruciale pour les États membres de l’ONU de soumettre le bilan du Pakistan en matière de droits humains à un examen par ses pairs et d’amener les autorités à rendre des comptes pour leurs manquements à leurs obligations et engagements dans ce domaine, a déclaré Rimmel Mohydin, chargée de campagne régionale à Amnesty International.
« L’EPU permet également d’évaluer l’application par le Pakistan des recommandations faites lors des précédents examens, le dernier remontant à 2018. Le Pakistan avait alors promis de criminaliser les disparitions forcées et de demander des comptes aux auteurs de ces actes, mais rien n’a été fait malgré plusieurs tentatives de légiférer contre cette pratique. Les engagements visant à protéger les groupes minoritaires contre la discrimination ont été éclipsés par des attaques violentes, souvent mortelles, menées en toute impunité à leur encontre. L’emprise sur la presse et la société civile n’a fait que se resserrer au cours des cinq dernières années.
« Amnesty International engage vivement tous les États membres de l’ONU à participer à des discussions constructives et solides avec le Pakistan, notamment pour suivre la mise en œuvre de leurs précédentes recommandations et proposer des recommandations concrètes en vue d’améliorer le respect des droits humains dans le pays. »
Complément d’information
L’EPU débutera à 13 heures. Vous pouvez suivre le fil de discussion depuis le compte Twitter d’Amnesty International Asie du Sud [1] et un porte-parole sera disponible pour des entretiens.
Vous pouvez consulter la communication d’Amnesty International concernant l’Examen périodique universel (EPU) du Pakistan [2]. Dans ce document, elle évalue l’application des recommandations faites au Pakistan lors de son précédent EPU et expose ses préoccupations au sujet des restrictions liées à la liberté d’expression, à la liberté de pensée, de conscience et de religion, au sujet des disparitions forcées, des violences sexuelles et fondées sur le genre, et de la justice climatique.
L’EPU réalisé par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies offre la possibilité d’examiner une fois tous les quatre ans le bilan de tous les États membres des Nations unies en matière de droits humains. Il englobe une discussion interactive entre l’État concerné et les États membres de l’ONU, qui peuvent dans ce cadre lui poser des questions ou lui faire des recommandations.