Amnesty International a exprimé son inquiétude face à l’augmentation de nombre d’homicides et d’arrestations au Népal à l’approche des élections nationales le jeudi 10 avril.
Selon Amnesty International : « Les deux dernières semaines ont été marquées par une augmentation de la violence, notamment des attaques par des groupes armés, des actes d’intimidation à l’égard de candidats politiques et par des informations faisant état de harcèlement des électeurs par la Ligue de la Jeunesse communiste et d’autres groupes dans plusieurs districts. Les partisans de tous les principaux partis politiques ont été impliqués dans un certain nombre de manifestations de rue qui ont parfois conduit à de violentes confrontations."
« Cette élection est un tournant pour le Népal. C’est l’occasion de mettre fin à des années de violence et de travailler à un nouvel avenir politique. Nous demandons instamment aux autorités d’assurer la sécurité publique pour ces élections et d’appeler tous les partis à se conformer strictement au Code de conduite établi par la Commission électorale », a déclaré Amnesty International.
Sept cadres maoïstes auraient été tués par les forces de sécurité lors d’affrontements entre partisans de partis rivaux dans le district de Dang et un autre cadre maoïste a été tué dans le district de Surkhet ce mercredi 9 avril, également semble-t-il, par les forces de sécurité.
Le 8 avril, Rishi Prashad Sharma, candidat du Parti communiste népalais (Union marxiste-léniniste) a été abattu par des inconnus armés près de la ville de Nepalgunj, dans le sud-est du pays.
Ce sont les premières élections nationales au Népal depuis 1999. De nombreux Népalais ont attendu avec impatience de pouvoir élire une nouvelle assemblée qui rédigera, espèrent-ils, une nouvelle constitution pour le pays et transformera une monarchie vieille de deux cent quarante ans en république fédérale.