Neuf années d’injustice : action en faveur d’Ahmadreza Djalali devant l’ambassade d’Iran avec son épouse

Ce jeudi 24 avril, des militants et militantes d’Amnesty International se rendront devant l’ambassade d’Iran, à Bruxelles, pour exiger la libération immédiate d’Ahmadreza Djalali. Le 25 avril, cela fera exactement neuf ans que le professeur invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et spécialisé en médecine de catastrophe a été arrêté en Iran, où il est toujours emprisonné et risque d’être exécuté.

Les militant·es seront accompagné·es de Vida Mehrannia, l’épouse d’Ahmadreza Djalali, pour délivrer un message à la fois clair et poignant : son mari devrait être chez lui, en tant que père ; s’occuper de ses patient·es, en tant que médecin ; se trouver face à ses étudiant·es, en tant que professeur ; et non pas dans la cellule d’une prison iranienne.

À l’occasion de cette action de mobilisation, un extrait d’un nouveau message audio récemment enregistré par Ahmadreza Djalali dans sa prison d’Evin sera également diffusé. Le moment sera par ailleurs complété de prises de parole et de moments musicaux.

« C’est un cauchemar qui semble sans fin pour le docteur Djalali et sa famille. Depuis neuf ans, Ahmadreza croupit injustement en prison et, tout en étant privé des soins médicaux dont il a besoin, il risque chaque jour l’exécution, explique Carine Thibaut, directrice de la section belge francophone d’Amnesty International. Face à cette terrible situation, il est d’une importance capitale que nous restions fermes quant à nos exigences, que nous ne cédions pas au découragement et que nous témoignions de notre solidarité. En agissant ensemble, en intensifiant la pression sur les autorités iraniennes et en demeurant aux côtés d’Ahmadreza et de Vida, nous pouvons faire la différence et avancer les choses. »

En plus de cette action de mobilisation, Vida Mehrannia plaidera également en faveur de la libération de son mari auprès de divers·es responsables politiques belges. Elle sera ainsi reçue, entre autres, par la Commission des relations extérieures de la Chambre des représentants et par le cabinet du ministre fédéral des Affaires étrangères, Maxime Prévot.

Complément d’information

Ahmadreza Djalali est médecin spécialisé dans la médecine de catastrophe et professeur invité à la VUB. Il a été arrêté arbitrairement le 25 avril 2016, alors qu’il se trouvait en Iran pour des raisons professionnelles. Il a été condamné à mort pour « corruption sur terre » en octobre 2017, à l’issue d’un procès manifestement inique. Ce jugement se fonde principalement sur les « aveux » qui lui ont extorqués sous la torture et les mauvais traitements, sans qu’il n’ait pu consulter d’avocat. Ahmadreza Djalali est, selon lui, uniquement détenu pour avoir refusé de mettre à profit ses relations universitaires au sein des institutions européennes pour espionner pour le compte de l’Iran.

Tout au long de sa détention arbitraire, les autorités iraniennes ont refusé au professeur Djalali l’accès à des soins de santé adéquats et en temps opportun. Amnesty International continue d’appeler à sa libération immédiate et sans condition. En outre, dans l’attente de sa libération, l’organisation demande qu’il bénéficie d’une prise en charge médicale adaptée et qu’il soit protégé contre la torture et les autres mauvais traitements.

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