Cette manifestation, organisée par le Conseil national de défense de la terre, du lac et de la souveraineté nationale, était le 91e rassemblement contre le projet, qui touchera des milliers de Nicaraguayens. La célèbre défenseure des droits humains Bianca Jagger a également pris part à cette manifestation d’ampleur.
La police a dans un premier temps empêché les manifestants d’arriver à bord de bus jusqu’au point de départ de la marche, à La Fonseca, à environ 300 kilomètres de la capitale nicaraguayenne.
« Une fois encore, la police du Nicaragua a bafoué le droit des citoyens de manifester pacifiquement. Ces types d’actions sont tout simplement des actes d’intimidation destinés à éradiquer toute expression de désaccord avec la politique menée par le gouvernement de Daniel Ortega », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International.
Ce n’est pas le première fois que la police entrave le droit des citoyens de manifester pacifiquement. Les forces de sécurité, dans le cadre d’une stratégie délibérée et récurrente, bloquent les routes et restreignent les transports lorsque les communautés concernées organisent des manifestations.
Amnesty International a rendu public son rapport intitulé Danger : Rights for sale. The Interoceanic Grand Canal Project in Nicaragua and the erosion of human rights au Nicaragua la semaine dernière.
Ce document met en lumière le cadre juridique obscur qui a débouché sur la concession du grand canal, ainsi que les conséquences que ce projet pourrait avoir sur des centaines de familles qui risquent d’être expulsées de force.