Selon un communiqué de la police, les policiers ont tiré des coups de feu pour se défendre. Cependant, les informations disponibles jusqu’à présent semblent indiquer que la police se livrait à une opération illégale au cours de laquelle elle a utilisé des armes militaires. D’après les informations reçues par Amnesty International, les victimes, qui n’étaient pas armées au moment des faits, appartiennent à une famille ouvertement opposée au gouvernement de Daniel Ortega, et ces faits se sont produits dans un contexte de violence politique persistante visant les personnes qui contestent le gouvernement.
« La mort de Bryan Murillo López, ainsi que les graves blessures infligées à Kener Murillo López et à Javier Cortez, démontrent une fois de plus la brutalité du gouvernement de Daniel Ortega. Les circonstances dans lesquelles a été menée cette opération, ainsi que le profil des victimes, incitent à penser qu’il pourrait s’agir d’un nouvel épisode de répression meurtrière contre la dissidence, a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Les autorités nicaraguayennes, bien loin de fournir une explication plausible à ces violences, ont présenté les victimes comme étant des délinquants. Nous demandons que soit menée dans les meilleurs délais une enquête exhaustive et impartiale sur ces faits et sur les autres violations graves des droits humains qui auraient été commises, et que les victimes obtiennent justice ainsi que des garanties de non-répétition. »