« Les groupes progouvernementaux lourdement armés continuent de circuler librement, accompagnés de forces de police, avec qui ils se livrent conjointement à des attaques contre la population civile », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques d’Amnesty International.
« Le message qu’envoient les hautes autorités du Nicaragua est qu’elles sont prêtes à tout pour faire taire les personnes manifestant contre cette violente répression. La situation est extrêmement grave et doit être condamnée par la communauté internationale. »
Au moins 17 personnes ont été tuées à Matagalpa, Jinotepe et Diriamba le week-end dernier, principalement par des policiers et des membres de groupes armés progouvernementaux. Des dizaines de cas de détentions arbitraires ont en outre été signalés.
Le 9 juillet, des évêques de l’Église catholique, dont Silvio Báez, qui a joué un rôle essentiel dans le processus de dialogue national, ont été attaqués par des groupes armés progouvernementaux à la basilique de San Sebastián, à Diriamba.
Plusieurs journalistes ont également indiqué qu’ils avaient été attaqués à Diriamba et que leur matériel avait été volé ou détruit.
« L’attaque directe visant des personnes qui dénoncent publiquement les violences d’agents du gouvernement du président Daniel Ortega est clairement une forme de représailles et une tentative de réduire au silence les voix dissidentes », a déclaré Erika Guevara-Rosas.
« Les graves violations des droits humains commises ou permises par les autorités font du pays une bombe à retardement. L’histoire tragique du Nicaragua ne doit pas se répéter. »