En réaction aux informations faisant état de violences à la suite d’opérations de sécurité menées dans l’État d’Abia, dans le sud-est du Nigeria, Osai Ojigho, directrice d’Amnesty International Nigeria, a déclaré :
« Nous sommes vivement préoccupés par les informations faisant état de violences et de possibles pertes en vies humaines au Nigeria, à la suite des affrontements entre l’armée nigériane et les sympathisants du Mouvement des peuples autochtones du Biafra (IPOB) à Umuahia, dans l’État d’Abia. Nous demandons aux autorités de veiller à ce que les forces de sécurité accordent la priorité à la protection des citoyens et évitent de recourir à une force excessive. Nous enquêtons sur toutes les allégations de violations des droits humains et demandons aux autorités d’enquêter et de traduire rapidement en justice les personnes soupçonnées d’homicides illégaux et autres violations graves. »
Complément d’information
Fondé en 2012, l’IPOB milite en faveur de la création d’un État indépendant au Biafra. Il y a près de 50 ans, la sécession de l’État du Biafra avait débouché sur une guerre civile, de 1967 à 1970.
En novembre 2016, Amnesty International a publié les détails d’une investigation qui a mis au jour des exécutions extrajudiciaires massives et d’autres violations graves des droits humains imputables aux forces de sécurité nigérianes, durant les manifestations pacifiques organisées par les militants du Biafra et d’autres rassemblements.