En réaction au résumé du rapport du comité de l’armée nigériane enquêtant sur les allégations de violations des droits humains, Osai Ojigho, directrice d’Amnesty International Nigeria, a déclaré :
« Nous maintenons les conclusions de nos recherches et réitérons notre demande en faveur d’une enquête indépendante, impartiale et approfondie – des critères que ce comité n’a pas remplis jusqu’à présent. Nous maintenons que les neuf officiers supérieurs de l’armée cités dans notre rapport doivent faire l’objet d’une enquête efficace et indépendante. Aussi accueillons-nous favorablement la recommandation du comité concernant la création d’une commission d’enquête présidentielle sur les allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis dans le nord-est du Nigeria.
« Le président Muhammadu Buhari a promis la tenue d’une enquête indépendante sur nos allégations de violations des droits humains et de crimes relevant du droit international, il y a deux ans. C’est une mesure essentielle et le gouvernement doit la mettre en œuvre sans plus attendre.
« Amnesty International a pour priorités la justice, les droits humains et la dignité de la vie humaine au Nigeria. Nous soutenons que les auteurs présumés d’atteintes aux droits humains et de crimes de droit international commis par toutes les parties au conflit doivent être traduits en justice dans le cadre de procès équitables devant des tribunaux civils, sans recours à la peine de mort. Enfin, nous exhortons les autorités militaires à rendre public le rapport complet. »