« La police nigériane doit libérer immédiatement et sans condition le journaliste Samuel Ogundipe, illégalement placé en garde à vue le 14 août. Les informations selon lesquelles des policiers ont arrêté Samuel Ogundipe dans le but de le forcer à révéler ses sources sont extrêmement alarmantes et illustrent le degré de gravité du harcèlement et des actes d’intimidation que les journalistes nigérians subissent. Le devoir des journalistes n’est pas de faire plaisir aux autorités, mais de relayer des informations dans l’intérêt du public, et forcer des journalistes à révéler leurs sources est illégal, a déclaré Osai Ojigho, directrice d’Amnesty International Nigeria.
« L’ordre d’arrêter Samuel Ogundipe aurait émané de l’inspecteur général de la police lui-même. La police nigériane devrait se concentrer sur le maintien de l’ordre, et permettre aux journalistes de faire leur métier sans crainte de représailles.
« L’arrestation de Samuel Ogundipe s’inscrit dans une campagne de répression policière visant le Premium Times et son personnel. Lundi 13 août, des policiers ont agressé Muskilu Mojeed, le rédacteur en chef, et brièvement placé la journaliste Azeezat Adedigba en détention. Nous exhortons les autorités nigérianes à respecter et garantir les droits humains, et à donner à leurs organes chargés de faire appliquer la loi l’ordre de cesser de harceler et d’intimider le personnel du Premium Times, ainsi que d’autres journalistes et médias. »