Directement inspiré d’une affaire réelle, le kit éducatif Violence contre les femmes : consentement se fonde sur un arrêt historique de la Cour européenne des droits de l’homme concernant une femme victime de viol qui s’est vu refuser une protection et n’a pas eu accès à la justice.
« Les apprenant·e·s se fraient un chemin et doivent surmonter plusieurs obstacles choquants auxquels se heurtent les victimes de viol dans leur quête de justice, tels que la culpabilisation, les préjugés et les enquêtes bâclées qui mettent l’accent sur le manque présumé de résistance de la part de la victime plutôt que sur l’absence de consentement, a déclaré Stasya Denisova, coordonnatrice régionale de l’éducation aux droits humains pour l’Europe et l’Asie centrale à Amnesty International.
« Apprendre peut être sympa, même lorsque le sujet porte sur des violations des droits humains. Cet outil convivial contribuera à approfondir les connaissances au sujet des violences sexuelles et du viol en tant que grave violation des droits humains et à mobiliser un plus grand nombre de personnes, notamment des jeunes, dans le cadre de la campagne contre le viol. »
« Les apprenant·e·s se fraient un chemin et doivent surmonter plusieurs obstacles choquants auxquels se heurtent les victimes de viol dans leur quête de justice, tels que la culpabilisation, les préjugés et les enquêtes bâclées qui mettent l’accent sur le manque présumé de résistance de la part de la victime plutôt que sur l’absence de consentement. »
Il faut environ 15 minutes pour terminer le module. Les apprenant·e·s peuvent consulter un expert juridique via un dialogueur pour en savoir plus sur l’importance du consentement sexuel et sur le viol en tant qu’atteinte aux droits humains.
Il est choquant d’apprendre que seuls neuf pays de l’Espace économique européen (EEE) reconnaissent qu’un rapport sexuel sans consentement constitue un viol. Le fait de se concentrer sur la résistance et la violence plutôt que sur le consentement a des conséquences non seulement sur les signalements de viols, mais aussi, plus généralement, sur la prise de conscience quant aux violences sexuelles, deux composantes essentielles de la prévention du viol et de la lutte contre l’impunité.
« L’éducation aux droits humains et le consentement sont essentiels pour faire en sorte que les femmes soient mieux protégées contre le viol et que les filles n’aient pas à grandir en se demandant si le viol est leur faute et si les responsables seront un jour poursuivis. »
« Ce module aide à se défaire des idées reçues sur le viol, à savoir qu’une femme appelle à l’aide, se défend et hurle. La réalité est que le viol ne ressemble pas toujours à ça. Bien souvent, les victimes de violences sexuelles se figent et perdent la capacité de résister ou de comprendre ce qui leur arrive, a déclaré Tatiana Zelenskaya, défenseure des droits des femmes et créatrice des illustrations percutantes du module.
« L’éducation aux droits humains et le consentement sont essentiels pour faire en sorte que les femmes soient mieux protégées contre le viol et que les filles n’aient pas à grandir en se demandant si le viol est leur faute et si les responsables seront un jour poursuivis. »
Complément d’information
Le module Violence contre les femmes : consentement se base sur l’affaire E.B. v Romania [3]] examinée par la Cour européenne des droits de l’homme. La cour a statué que la Roumanie n’a pas dûment enquêté sur la plainte pour viol ni engagé les poursuites nécessaires, enfreignant ainsi le droit de ne pas être soumis à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitements, ainsi que le droit à la vie privée
Ce module est actuellement disponible en anglais et en russe.
Il est le troisième d’une série [4] qui inclut un module sur le droit de se réunir pacifiquement.