« Le terme biométrie est un terme général qui se rapporte aux attributs physiques d’une personne et doit être clairement explicité. Même si la nouvelle politique de X demande aux utilisateurs et utilisatrices leur consentement quant à la collecte de données biométriques, le risque est réel que leur droit à la vie privée ne soit violé », a déclaré Michael Kleinman, directeur de l’initiative Silicon Valley d’Amnesty International.
« X se targue d’être une plateforme qui promeut la liberté d’expression, mais son approche clairement axée sur la recherche du profit pose un risque grave pour les droits individuels »
« Cette nouvelle politique ne précise pas clairement comment ces données seront stockées ni quelles mesures de sécurité sont mises en place pour garantir qu’elles ne soient pas utilisées à des fins illégales. Avec plus de 500 millions d’utilisateurs, la collecte de données extrêmement sensibles à l’échelle d’un système aussi vaste pose des risques énormes pour la sécurité et la vie privée. Plus inquiétant encore, X va recueillir des informations sur la localisation des utilisateurs et leurs messages privés, ce qui peut s’apparenter à une surveillance de masse.
« Les informations relatives aux utilisateurs serviront également à alimenter les modèles d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle de X. Pourtant, ceux-ci n’ont pas explicitement la possibilité d’accepter que leurs données soient utilisées à cette fin. X se targue d’être une plateforme qui promeut la liberté d’expression, mais son approche clairement axée sur la recherche du profit pose un risque grave pour les droits individuels. »
Complément d’information
X est le nouveau nom de la plateforme Twitter. Elon Musk a modifié son nom en juillet, après avoir racheté la plateforme l’an dernier. La nouvelle « Politique de confidentialité de X [3] » remplace celle auparavant dénommée « Politique de confidentialité actuelle [4] ». Elle entre en vigueur le 29 septembre 2023.
Outre la collecte de données biométriques, cette nouvelle politique introduit la collecte d’informations sur le parcours professionnel des utilisateurs et, surtout, prévoit le partage de messages chiffrés pour des raisons de sécurité.
Selon la politique de X, l’entreprise recueille « les métadonnées liées aux messages cryptés, ainsi que votre utilisation des messages privés, y compris les contenus des messages, leurs destinataires, et la date et l’heure des messages ».