Océanie. Prendre des mesures pour mettre fin à la violence « omniprésente » contre les femmes

Les dirigeants qui se réunissent cette semaine dans les îles Cook pour le Forum des îles du Pacifique, afin d’examiner les principaux problèmes auxquels est confrontée la région, devront prendre de toute urgence des mesures pour mettre fin aux violences contre les femmes.

En 2009, les États membres du Forum des îles du Pacifique s’étaient engagés à éradiquer les violences sexuelles et liées au genre, et un groupe de référence chargé de lutter contre ce fléau avait été institué au sein du Forum. Amnesty International estime qu’il est impératif que les dirigeants de la région prennent désormais des engagements clairs et liés à des échéances précises pour mettre en place des lois et des politiques visant à endiguer les violences et les discriminations à l’égard des femmes. Ces mesures doivent notamment permettre que des enquêtes soient menées sur ces agissements et que leurs auteurs présumés soient déférés à la justice.

Dans les îles du Pacifique, la violence touche deux femmes sur trois. En mars 2012, lors d’une visite officielle en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans les îles Salomon, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes avait déclaré qu’il s’agissait d’un « phénomène omniprésent » qui devait être combattu.

L’éradication de la violence contre les femmes est l’un des principaux domaines d’intervention d’Amnesty International dans le Pacifique, avec la défense du droit à un logement convenable et le renforcement de la protection juridique des droits humains, dont le droit à la liberté d’expression.

Par ailleurs, Amnesty International continue de craindre que les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion ne soient pas respectés à Fidji et demande que le processus de consultation devant aboutir à une nouvelle constitution dans ce pays soit conforme aux droits humains.

Amnesty International se félicite qu’un certain nombre d’États des îles du Pacifique se soient engagés à mettre en place des institutions nationales de défense des droits humains. Pour être crédibles et efficaces, il faudra que ces organismes respectent les Principes concernant le statut et le fonctionnement des institutions nationales pour la protection et la promotion des droits de l’homme (Principes de Paris), adoptés en 1991. Amnesty International demande instamment aux dirigeants de garantir que ces institutions disposent des ressources adéquates pour surveiller la situation des droits humains et enquêter sur les violations de ces droits en toute indépendance. Toutefois, la mise en place de ces institutions ne doit pas empêcher la poursuite des discussions sur la création d’un mécanisme régional de défense des droits humains conforme au droit international et aux normes internationales en la matière.

Index AI : ASA 05/001/2012

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