En réaction à l’annonce de la police ougandaise concernant l’arrestation de 56 personnes soupçonnées d’avoir participé à des manifestations illégales, en vertu de la Loi relative au maintien de l’ordre public, un texte comportant de graves lacunes, Muthoni Wanyeki, directrice du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International, a déclaré :
« Ce n’est pas la première fois que la police ougandaise procède à des arrestations au mépris le plus absolu des droits garantis par la Constitution, mais cette dernière affaire est clairement absurde. Ces 56 personnes n’ont rien fait de plus que participer à une réunion pacifique. Elles doivent donc être remises en liberté immédiatement et sans condition.
« La Loi relative au maintien de l’ordre public comporte de graves lacunes et a déjà été utilisée par la police pour réprimer l’opposition et la société civile. Cette arrestation collective n’est pas une exception. »
La police n’a pas précisé le thème des réunions mais, selon des militants de l’opposition, les interpellations auraient un lien avec les manœuvres qui visent à supprimer la limite d’âge de la Constitution de sorte que le président Yoweri Museveni, 72 ans, puisse briguer un sixième mandat en 2021. L’âge maximal pour se porter candidat à une élection présidentielle est fixé actuellement à 75 ans.