« Nous espérons que cette décision comporte une mesure de réparation pour les 4 000 victimes qui ont participé à l’affaire afin qu’elles puissent maintenant bénéficier de réparations pour leurs souffrances. » a déclaré Seif Magango, directeur adjoint du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.
« Cette affaire est importante, et les réparations doivent s’étendre aux milliers de victimes d’enlèvements, d’homicides et de mutilations perpétrés par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui n’ont pas encore obtenu justice pour les préjudices qu’elles ont subis. »
En rendant cette décision, la chambre a choisi de manière inédite de lire à voix haute les noms de plusieurs victimes des attaques de la LRA et des crimes de Dominic Ongwen, présentant ainsi avec force les souffrances individuelles subies par des milliers de victimes et reconnaissant l’importance de la participation des victimes aux procès menés devant la CPI.
« Cette affaire est importante, et les réparations doivent s’étendre aux milliers de victimes d’enlèvements, d’homicides et de mutilations perpétrés par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui n’ont pas encore obtenu justice pour les préjudices qu’elles ont subis. »
Complément d’information
Dominic Ongwen a été déclaré coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment d’attaques contre la population civile, meurtre et tentative de meurtre, viol, esclavage sexuel, mariage forcé, torture, réduction en esclavage, outrage à la dignité de la personne, conscription et recrutement d’enfants soldats âgés de moins de 15 ans pour prendre une part active aux hostilités, actes de pillage, destruction de biens et persécution.
Dominic Ongwen a automatiquement droit de faire appel de cette décision.
Dominic Ongwen était le chef de la Brigade Sinia, l’une des brigades de la LRA. À titre de haut commandant de la LRA, il était chargé de concevoir et de mettre en œuvre la stratégie militaire du groupe armé.
Un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité a été décerné à son encontre en 2005. Dominic Ongwen a été remis à la CPI le 21 janvier 2015, après avoir été capturé en République centrafricaine par l’armée américaine, en coopération avec la Force régionale d’intervention de l’Union africaine (UA), le 5 janvier 2015.
La CPI a démarré son investigation sur la situation en Ouganda en juillet 2004. Les mandats d’arrêt visant les anciens commandants de la LRA Joseph Kony et Vincent Otti sont toujours en cours, car les deux suspects sont toujours en liberté. La CPI n’a pas intenté d’action sur les allégations de crimes relevant du droit international commis par les Forces de défense populaire de l’Ouganda (UPDF).