Les accusations portées à l’encontre de Stella Nyanzi au titre de la Loi relative à l’utilisation abusive de l’informatique vont à l’encontre de la Constitution de l’Ouganda et de ses obligations internationales en termes de droits humains s’agissant de respecter, de protéger, de promouvoir et de réaliser pleinement le droit à la liberté d’expression.
« Stella Nyanzi a été à maintes reprises harcelée, arrêtée et détenue, simplement parce qu’elle a osé critiquer le gouvernement. Ces dernières accusations en lien avec des publications sur Facebook dans lesquelles elle a critiqué le président Yoweri Museveni et la Première dame Janet Museveni, sont une nouvelle manœuvre visant à la faire taire, a déclaré Roland Ebole, chercheur sur l’Ouganda à Amnesty International.
« Nous demandons aux autorités ougandaises d’abandonner ces accusations absurdes et de veiller à ce que Stella Nyanzi puisse jouir de ses droits humains sans craindre d’être intimidée ni arrêtée. »
Enfin, elles doivent abroger la Loi de 2011 relative à l’utilisation abusive de l’informatique, un texte répressif invoqué pour harceler, intimider et bâillonner systématiquement les cyberdétracteurs du gouvernement.
L’enseignante de l’Université Makerere a été arrêtée le 2 novembre au poste de police où elle s’était rendue pour informer les policiers d’une manifestation qu’elle prévoyait d’organiser à l’université.
C’est la deuxième fois qu’elle est inculpée d’outrage au président et de violation du droit de celui-ci à la vie privée.