OUGANDA : Le gouvernement doit traiter de toute urgence le problème des attaques contre les populations civiles

OUGANDA : Le gouvernement doit traiter de toute urgence le problème des attaques contre les populations civiles

Index AI : AFR 59/003/2004

Mardi 24 février 2004

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

L’Ouganda doit prendre immédiatement des mesures pour empêcher que ne se
produisent de nouvelles atteintes aux droits humains, notamment des
massacres de populations civiles non armées, a déclaré Amnesty International
ce mardi 24 février 2004 ; l’organisation réagissait à la toute dernière
attaque de civils par la LRA (Lord’s Resistance Army, Armée de résistance du
Seigneur), un groupe d’opposition armé.

Amnesty International condamne vigoureusement l’attaque contre le camp de
personnes déplacées de Barlonyo dans le district de Lira, dans le nord de
l’Ouganda, au cours de laquelle 190 personnes, principalement des femmes et
des enfants, auraient trouvé la mort.

« On ne saurait, en aucune circonstance, justifier l’attaque de populations
civiles, a déclaré l’organisation.

« L’Armée de résistance du Seigneur doit immédiatement cesser toute attaque
contre des civils, mettre un terme aux enlèvements et remettre en liberté
tous ceux qu’elle retient captifs, en particulier les enfants, a ajouté
Amnesty International.

« Les autorités ougandaises doivent faire preuve de leur engagement à
respecter le principe fondamental de protection des populations civiles en
prenant des mesures effectives pour améliorer la sécurité dans tous les
camps de personnes déplacées dans le nord de l’Ouganda », a conclu
l’organisation.

Au cours des dix-huit années de conflit entre l’Armée de résistance du
Seigneur et le gouvernement ougandais, les civils ont toujours été la
principale cible des attaques, fournissant le lot le plus important de
morts, mutilés, personnes enlevées et victimes de destruction de leurs
biens. Il est urgent de régler le problème de ces attaques. Plus d’un
million deux cent mille personnes vivent dans des conditions éprouvantes
dans des camps de personnes déplacées dans tout le nord de l’Ouganda.

« La protection de la population civile doit être la pierre angulaire du
droit international humanitaire, a ajouté l’organisation humanitaire. La
population civile dans son ensemble tout comme les civils en tant que
personnes individuelles ne doivent pas faire l’objet d’attaques » a insisté
Amnesty International.

Complément d’information

L’Armée de résistance du Seigneur a attaqué le camp de personnes déplacées
de Barlonyo, à environ 26 kilomètres de Lira Town, dans le nord de
l’Ouganda, le 21 février 2004, tuant environ 190 personnes et en blessant de
nombreuses autres. La population de ce camp était estimée à 4 800 personnes.
Il s’agit de la seconde attaque en un mois sur un camp de personnes
déplacées dans le district de Lira par l’Armée de résistance du Seigneur. Le
5 février, l’Armée de résistance du Seigneur avait tué une cinquantaine de
personnes au camp d’Abia, situé à environ dix kilomètres de Barlonyo. Les
autorités ougandaises ont ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’attaque du
camp d’Abia.

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