Communiqué de presse

Ouzbékistan. Dix ans plus tard, justice n’a toujours pas été rendue pour les victimes d’un massacre oublié

Le massacre de centaines de manifestants par les forces ouzbèkes de sécurité en mai 2005 doit donner lieu à une enquête indépendante, et la persécution continue infligée à des personnes liées aux troubles de l’époque doit cesser, a déclaré Amnesty International à l’occasion du 10e anniversaire de la tuerie d’Andijan.

Dix ans après que les forces de sécurité ont abattu sans discernement des manifestants majoritairement non violents, dont des femmes et des mineurs, dans la ville d’Andijan, des dizaines d’hommes et de femmes font l’objet d’une détention illégale ou vivent dans la crainte de poursuites judiciaires tandis que ceux qui évoquent le sujet dans le pays sont harcelés ou agressés.

« Il est temps de lever le voile de la peur et du secret officiel, qui a recouvert le massacre d’Andijan avant même que le sang n’ait séché dans les rues. Au lieu d’amener les responsables présumés de ces homicides à rendre des comptes, les autorités ouzbèkes persécutent sans relâche les personnes qu’elles soupçonnent d’avoir participé aux manifestations, les soumettant à la torture, à des procès iniques et à des détentions illégales », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

« Les gouvernements européens et américain continuent à fermer les yeux sur ces violations et sur d’autres atteintes consternantes aux droits humains en Ouzbékistan, par crainte semble-t-il de contrarier un allié stratégique. Si une enquête indépendante internationale sur ces homicides n’a que trop tardé, il n’est en revanche pas trop tard pour en finir avec l’impunité et garantir justice et réparations pour les victimes d’Andijan. »

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