« Présenté comme un nouveau départ, ce pacte est en réalité conçu pour rehausser les murs et renforcer les barrières. Il ne propose pas de nouvelle approche en vue d’aider les personnes migrantes à se mettre en sécurité, mais transcrit plutôt la volonté de redorer l’image d’un système qui est défaillant depuis des années, avec des conséquences terribles, a déclaré Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes.
« Ce pacte ne fera qu’aggraver les souffrances des milliers de personnes bloquées dans des camps sur les îles grecques ou dans des centres de détention en Libye. Il ne fournira pas non plus l’appui nécessaire aux pays où arrivent en premier les personnes en quête de sécurité.
« Si l’engagement pris de renforcer la surveillance des atteintes aux droits humains aux frontières est bienvenu, il ne compensera pas le fait que le pacte érige la détention en norme et s’appuie sur la dissuasion, l’enfermement dans les camps et la coopération avec des gouvernements qui bafouent les droits humains.
« Les décideurs européens doivent améliorer ces propositions en investissant dans la dignité et la protection des personnes. Ils doivent élaborer un plan ambitieux pour des voies d’admission sûres et légales, et garantir une approche humaine et viable qui s’inscrive dans la durée. »