« Nous sommes vivement préoccupés par l’opacité des autorités pakistanaises en ce qui concerne l’utilisation des technologies de suivi et de surveillance qui bloquent les contenus, ralentissent et contrôlent les vitesses de transmission sur Internet. À maintes reprises, l’usage de ces technologies, notamment les pare-feux au niveau national, s’est avéré incompatible avec les droits humains [1], a déclaré Jurre Van Bergen, spécialiste des nouvelles technologies à Amnesty International.
« Ces outils omniprésents sapent la liberté d’expression en ligne et l’accès à l’information. Internet est essentiel à la jouissance du droit de la population à l’information, à la liberté d’expression des citoyens, au commerce électronique et à l’économie numérique. Les coupures d’Internet sont également source d’angoisse parmi les communautés pakistanaises en dehors du pays, qui ne peuvent pas se connecter ni communiquer avec leurs proches.
« Amnesty International engage les autorités pakistanaises à faire preuve de transparence quant à la cause de ces coupures d’Internet et à s’abstenir de déployer des systèmes de suivi et de surveillance injustifiés, disproportionnés et contraires au droit international relatif aux droits humains. »
Complément d’information
Une requête a été déposée auprès de la Haute Cour d’Islamabad contre les coupures d’Internet à l’échelle nationale [2]. Le président de la Cour a demandé au gouvernement et à l’Autorité pakistanaise des télécommunications (PTA) d’apporter des réponses d’ici le 26 août.
Les vitesses de transmission sur Internet au Pakistan ont chuté de 40 % au cours des deux dernières semaines [3]. Les autorités pakistanaises continuent de se soustraire à toute transparence en ce qui concerne l’acquisition de technologies de surveillance et les causes de la lenteur des transmissions sur Internet.
La plateforme X, anciennement Twitter, est interdite au Pakistan depuis six mois [4].