Taha Siddiqui se rendait en voiture à l’aéroport d’Islamabad aujourd’hui quand, à 8 h 20, le véhicule à bord duquel il se trouvait a été pris d’assaut par au moins 10 hommes armés, qui l’ont roué de coups, ont menacé de le tuer et ont tenté de l’enlever. Le journaliste a échappé à ses assaillants, mais ils se sont emparés de biens lui appartenant, dont son passeport, son ordinateur portable et son téléphone mobile.
« Le passage à tabac et la tentative d’enlèvement de Taha Siddiqui sont la dernière en date d’une série d’attaques extrêmement préoccupantes contre des journalistes au Pakistan. C’est la troisième fois ces derniers mois qu’un journaliste est molesté par des agresseurs alors qu’il se déplaçait en voiture. Jusqu’ici, les autorités n’ont pas identifié les auteurs, sans parler de les traduire en justice », a déclaré Omar Waraich, directeur adjoint pour l’Asie du Sud à Amnesty International.
« Les journalistes pakistanais ont le droit de faire leur travail librement et sans crainte. Le journalisme n’est pas un crime, mais les attaques contre les journalistes, elles, tombent sous le coup de la loi. Ces infractions doivent faire l’objet sans délai d’enquêtes efficaces. Tous les journalistes doivent être protégés contre les violences et les actes d’intimidation. De plus, les autorités pakistanaises doivent s’engager clairement et sans ambiguïté à mettre fin à l’impunité pour les attaques contre les journalistes. »
Complément d’information
En 2017, les journalistes Rana Tanveeer, Matiullah Jan et Ahmad Noorani ont été attaqués par des assaillants non identifiés. Trois ans plus tôt, en 2014, les journalistes Hamid Mir et Raza Rumi avaient réchappé de peu à des tentatives d’assassinat commises par des hommes armés.