PÉROU : Il faut maintenir la volonté politique de mettre fin à l’impunité et poursuivre les actions qui vont dans ce sens

Index AI : AMR 46/003/2005

ÉFAI

Mardi 8 février 2005

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les autorités péruviennes doivent réactiver leur volonté politique et mettre
en œuvre les mesures qui garantiront aux victimes de violations des droits
fondamentaux le droit à la vérité, à la justice et aux réparations. Tels ont
été les propos tenus par Amnesty International ce mardi 8 février 2005.

L’organisation s’est réjouie des progrès réalisés dans quelques affaires de
violations graves des droits humains imputables à des membres des forces de
sécurité. Il s’agit notamment des poursuites engagées par la procureure
chargée des enquêtes et inculpations relatives à des violences commises à
Ayacucho : le meurtre présumé de 69 habitants d’Accomarca, et la
séquestration, les tortures et la « disparition » dont ont été victimes 55
personnes à la caserne de Los Cabitos en 1983.

Cependant, il est préoccupant de constater que les procès dans le cadre
d’autres affaires de violations graves des droits humains - dont celui des
membres de l’escadron de la mort Grupo Colina accusés d’avoir tué ou fait « 
disparaître » des dizaines de personnes - s’éternisent depuis des années.

« Pour les atteintes graves aux droits humains et les crimes contre
l’humanité, tels que ceux attribués au Grupo Colina - qui, aux termes du
Statut de Rome et de la Convention sur l’imprescriptibilité des crimes de
guerre et des crimes contre l’humanité, sont des crimes imprescriptibles -
les autorités doivent garantir que les procédures judiciaires respecteront
les normes internationales d’équité et le délai pendant lequel la loi
autorise la détention provisoire, a déclaré Amnesty International. Il faut
que justice soit rendue et que cela se sache. »

« Si les autorités péruviennes souhaitent réellement mettre fin à l’impunité
dans le pays, elles doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour que
la justice soit une réalité pour les milliers de victimes de violations des
droits fondamentaux et leurs proches, a conclu Amnesty International. Il
s’agit d’une étape fondamentale pour aller vers une véritable réconciliation
et permettre l’émergence d’une nation plus juste, où les droits de tous sont
respectés. »

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