Ces militants ont été arrêtés lundi et mardi et maintenus en détention jusqu’au lendemain parce qu’ils avaient posé des affiches à Varsovie accusant le gouvernement d’avoir manipulé les statistiques sur la pandémie de COVID-19. Ils ont été accusés de « vols avec et sans effraction » pour avoir enlevé la protection vitrée d’emplacements publicitaires dans des abri-bus afin de remplacer des publicités par leurs propres affiches, alors qu’ils n’ont rien emporté avec eux.
« Le fait de menacer des militants qui ont simplement posé des affiches de poursuites judiciaires pouvant mener à 10 ans d’emprisonnement constitue une flagrante tentative d’intimidation et de musellement des voix critiques, a déclaré Barbora Cernusakova, chargée de recherche sur l’Europe à Amnesty International.
« Ces charges sont absurdes et elles visent apparemment à punir les personnes qui expriment des opinions critiques à l’égard des autorités. Si elles ne sont pas abandonnées, elles risquent d’avoir un effet paralysant et d’entraver davantage encore le travail indispensable des défenseur·e·s des droits humains dans le pays.
« Ces stratégies basées sur la manière forte s’inscrivent dans le cadre d’un harcèlement généralisé des manifestant·e·s et des militant·e·s en Pologne. »