Priorité à la protection des droits humains

Les candidats du second tour de l’élection présidentielle au Bénin doivent faire du respect et de la protection des droits humains une priorité dans leur programme de gouvernement, a déclaré Amnesty International aujourd’hui.

Depuis le 16 février dernier, Amnesty International et le Réseau pour la
défense des droits de l’homme (RODDH) qui regroupe une trentaine d’organisations ont soumis à la signature des candidats un manifeste dans lequel ils leur demandaient de s’engager à promouvoir les droits humains.

21 candidats avaient déjà signé le document mais Lionel Zinsou et Patrice Talon, les deux qui doivent s’affronter le 20 mars prochain au second tour ne l’ont pas encore fait.

« Tous ceux qui signeront le manifeste prendront date pour être à l’écoute du mouvement grandissant de défense des droits humains dans le pays et œuvrer à ses côtés », a déclaré Fidèle Markos Kikan, directeur exécutif d’Amnesty International au Bénin.

« Ils prendront également une décision qui ne fera que renforcer la Constitution du pays qui rappelle aux autorités leurs responsabilités en matière de promotion, de protection et de respect des droits humains ».

Intitulé « 10 engagements pour favoriser et protéger l’espace civique et les défenseurs des droits humains au Béninhttp://www.amnesty.be/je-veux-m-inf... » , le manifeste dresse un état des lieux de la situation des droits humains et appelle chacun des 33 candidats en lice à s’engager à prendre, une fois élu, des mesures concrètes pour améliorer cette situation.

Complément d’information

Le manifeste demande au président, une fois élu de s’assurer que les dispositions du Code pénal qui maintiennent encore la peine capitale dans la législation nationale soient abrogées et que les 14 détenus qui sont encore sous le coup d’une condamnation à mort dans le pays voient leurs peines commuées.

Le droit à la liberté de réunion pacifique doit être protégé. Le manifeste appelle ainsi les candidats à s’engager à bannir le recours excessif et arbitraire à la force par les forces de sécurité, notamment lors de manifestations.

Il exhorte le candidat élu à s’assurer que des enquêtes indépendantes et impartiales soient diligentées en cas d’utilisation excessive ou arbitraire de la force, et à s’assurer que les responsables présumés soient présentés à la justice ordinaire - et non militaire, dans le cadre d’un procès équitable.
La torture doit être criminalisée comme crime de droit international et son mécanisme de prévention mis en place.

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