« Il s’agit d’une reconnaissance importante pour María Corina Machado, mais aussi pour le peuple du Venezuela qui, depuis des années, subit répression et persécution parce qu’ils ose penser différemment et dénoncer les violations des droits humains commises par les autorités. María Corina Machado s’est vu interdire toute participation aux élections, puis a été contrainte à la clandestinité, mais elle a toujours refusé de se taire et a continué de dénoncer les agissements du gouvernement, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et du travail de campagne à Amnesty International.
« Pour tous les Vénézuélien·ne·s considérés comme des opposants, des dissidents ou des détracteurs en raison de leur attachement aux droits humains, ce prix Nobel devrait marquer un tournant dans l’histoire, en particulier pour les prisonniers d’opinion et tous ceux qui sont aujourd’hui confrontés à la cruauté et à l’arbitraire des autorités vénézuéliennes.
« Chaque année, des millions de personnes à travers le Venezuela, dont des enfants, subissent la répression des autorités et sont contraintes à l’exil. Des milliers sont victimes de détentions arbitraires, de disparitions forcées, d’actes de torture et de mauvais traitements, ainsi que d’innombrables violations des droits humains et crimes de droit international.
« Le prix décerné ce jour est un hommage rendu à la résistance et à la résilience de celles et ceux qui luttent pacifiquement pour la justice et les droits humains et exercent leurs droits politiques, issus de communautés, de syndicats, de partis et de mouvements qui exigent le changement, au péril de leur vie, prouvant que l’humanité a le pouvoir de vaincre.
« Nous espérons que ce prix Nobel de la paix et sa renommée mondiale susciteront une attention renouvelée à l’égard de la crise des droits humains au Venezuela et contribueront à renforcer la volonté et le soutien de la communauté internationale, dont les mécanismes de justice internationale, comme la Cour pénale internationale, ont besoin pour faire en sorte que justice soit rendue aux victimes au Venezuela. »
« Voir nos enfants affamés nous brise le cœur » – témoignage Gaza