« Si Gianni Infantino veut que le monde se “concentre sur le football”, il existe une solution simple : la FIFA pourrait enfin commencer à s’attaquer aux graves problèmes liés aux droits humains, au lieu de cacher la poussière sous le tapis. Une première étape serait de s’engager publiquement à créer un fonds d’indemnisation pour les travailleurs et travailleuses migrants avant le début du tournoi et de veiller à ce que les personnes LGBT ne subissent pas de discrimination ni de harcèlement. Il est étonnant qu’elle ne l’ait toujours pas fait. » a déclaré Steve Cockburn, directeur du programme Justice économique et sociale d’Amnesty International
« Gianni Infantino a raison de dire que “le football n’évolue pas en vase clos”. Des centaines de milliers de travailleurs et travailleuses ont été soumis à des abus pour rendre ce tournoi possible. Leurs droits ne peuvent pas être oubliés ou balayés d’un revers de main. Ces personnes méritent justice et réparation, pas simplement des mots vides de sens, et le temps presse. »
Complément d’information
La lettre de Gianni Infantino peut être lue à la fin de cet article [1]
En mai 2022 – Amnesty International et une coalition d’organisations ont lancé une campagne [2] appelant le Qatar et la FIFA à mettre en place un programme complet de réparation pour indemniser les travailleurs et travailleuses migrants ayant subi des atteintes aux droits humains dans le cadre des préparatifs et de l’organisation de la Coupe du monde 2022. Depuis, cette initiative a recueilli le soutien de nombreuses fédérations nationales et de sponsors de la Coupe du monde, et de hauts responsables de la FIFA ont reconnu l’importance d’indemniser les victimes, bien que l’instance internationale ne se soit pas encore engagée publiquement à le faire.