« Le débat qui se poursuit au sujet du nombre de travailleurs·euses décédés lors des préparatifs de la Coupe du monde met en évidence la dure réalité : de nombreuses familles endeuillées attendent toujours vérité et justice. » a déclaré Steve Cockburn, directeur du programme Justice économique et sociale d’Amnesty International.
« Ces 10 dernières années, des milliers de travailleurs·euses sont rentrés chez eux dans des cercueils, sans qu’aucune explication ne soit donnée à leurs proches. La chaleur extrême et les conditions de travail éreintantes au Qatar ont probablement contribué à des centaines de ces décès, mais sans des investigations exhaustives, on ne connaîtra jamais l’ampleur réelle des vies perdues. Dans l’intervalle, les familles souffrent de l’angoisse supplémentaire que génère la grave insécurité financière liée à la perte du principal soutien de famille.
« L’ampleur de ces chiffres n’a rien de naturel et rien ne saurait excuser le fait de priver plus longtemps les familles de la vérité, de la justice et de réparations. Tant que toutes les atteintes aux droits humains subies par ces travailleurs·euses migrants au Qatar ne seront pas réparées, ces mauvais traitements terniront fortement l’héritage de la Coupe du monde. »
Complément d’information
Au cours d’une interview dans l’émission Uncensored de Piers Morgan, Hassan Al Thawadi a déclaré que, selon les estimations, entre 400 et 500 travailleurs·euses migrants étaient morts en raison des travaux effectués pour la Coupe du monde. Le Comité suprême a ensuite publié une clarification [1] précisant que le chiffre cité par Al Thawadi faisait référence aux statistiques nationales de 2014-2020 couvrant tous les décès liés au travail dans tout le pays, tous secteurs et toutes nationalités confondus.