« Malgré l’engagement des autorités à mettre fin à l’impunité des crimes relevant du droit international commis depuis 18 ans par les parties en conflit, des avancées concrètes restent à faire. Les victimes et leurs familles continuent de voir ceux qui ont tué, violé et pillé marcher librement et certains de leurs chefs occuper des fonctions officielles. » a déclaré Tity Agbahey, chargée de campagne pour l’Afrique centrale à Amnesty International.
« Nous appelons, dans le manifeste que nous publions, les candidat·e·s à l’élection présidentielle à renverser cette situation et faire en sorte que la justice pour les victimes des graves crimes et leurs familles soit la règle, et non l’exception.
« Malgré l’engagement des autorités à mettre fin à l’impunité des crimes relevant du droit international commis depuis 18 ans par les parties en conflit, des avancées concrètes restent à faire. Les victimes et leurs familles continuent de voir ceux qui ont tué, violé et pillé marcher librement et certains de leurs chefs occuper des fonctions officielles. »
« Le·a prochain·e président·e devra s’engager immédiatement à prendre des mesures fortes, notamment en améliorant la qualité du système de justice pénale, en accordant au Ministère de la justice le budget suffisant pour faire son travail et en abolissant la peine de mort comme la République centrafricaine s’y est engagée devant ses pairs. »
Complément d’information
Amnesty International publie le manifeste destiné aux candidat.e.s à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain en République centrafricaine. Le pays a connu depuis 2002, plusieurs vagues de violence émaillées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ces crimes ont notamment été commis au cours du conflit de 2002-2003, et de celui en cours depuis 2012 - à l’occasion de la prise du pouvoir par la Seleka puis lors des affrontements entre groupes armés ex-Seleka et anti-Balaka.