République centrafricaine : le rapport de l’ONU dénonce l’impunité

Réagissant au lancement le 30 mai à Bangui d’un rapport approfondi de l’ONU examinant 620 cas de graves violations des droits humains et atteintes à ces droits ainsi que de crimes de droit international commis en République centrafricaine entre 2003 et 2015, Erica Bussey, conseillère juridique auprès d’Amnesty International a déclaré :

« Ce rapport présente un vaste inventaire des centaines de graves violations des droits humains et atteintes à ces droits commises sur une période de plus de 12 ans, et montre clairement qu’il est nécessaire de faire respecter l’obligation de rendre des comptes pour garantir la justice et la paix dans le pays.

« Il sera d’une importance cruciale pour le procureur spécial auprès de la Cour pénale spéciale, récemment nommé, en particulier pour le choix de la stratégie en matière de poursuites, étant donné l’ampleur des crimes commis et la nécessité d’établir l’ordre des priorités.

« Ce rapport intervient à un moment clé de la lutte contre l’impunité. Plusieurs mesures importantes ont récemment été prises pour mettre en place la Cour pénale spéciale et nommer des magistrats, et ce rapport devrait contribuer à faire avancer les initiatives visant à ce que les victimes du conflit obtiennent justice. »

Complément d’information

Le rapport publié par le Bureau des droits de l’homme des Nations unies et la Mission des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) présente un ensemble de violations graves du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire commises par les forces gouvernementales qui se sont succédé, par des groupes armés locaux et étrangers, et par des forces de défense internationales et étrangères.

Ces violations comprennent l’incendie de villages entiers, des viols, des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des violences infligées à des personnes en raison de leur religion ou de leur appartenance ethnique, l’enrôlement d’enfants dans des groupes armés, des attaques commises contre des travailleurs humanitaires, ainsi que de nombreuses autres violences.

Il s’appuie dans une large mesure sur des rapports préexistants exposant des violations des droits humains et atteintes à ces droits perpétrées en République centrafricaine au cours de cette période, notamment des rapports d’Amnesty International.

Le lancement de ce rapport sera suivi par une conférence de deux jours portant sur la justice de transition en République centrafricaine, à laquelle participeront le procureur spécial et les magistrats récemment nommés, ainsi qu’Amnesty International et des membres de la société civile centrafricaine.

Amnesty International a lancé une campagne avec des organisations de la société civile centrafricaine portant sur la nécessité de rendre justice dans le pays.

Vous pouvez consulter le rapport de l’ONU à l’adresse suivante :
http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/Media.aspx

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