République démocratique du Congo. Des groupes de défense des droits humains demandent une session spéciale du Conseil des droits de l’homme

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Alors que le nombre de victimes civiles en République démocratique du Congo (RDC) continue d’augmenter, Amnesty International, Human Rights Watch et plus de quarante autres organisations actives en Afrique ont lancé un cri d’alarme ce lundi 17 novembre pour dire que la situation dans l’est de la RDC risquait de se transformer en catastrophe humanitaire. Ces organisations ont demandé au Conseil des droits de l’homme d’ouvrir au plus vite une session spéciale sur cette crise.

Dans une lettre envoyée ce jour à l’ambassadeur Martin Uhomoibi, président du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, les organisations ont demandé au Conseil de profiter de cette session spéciale pour encourager l’adoption de mesures efficaces de protection pour les milliers de civils qui souffrent et sont en danger dans la région.

Les organisations ont demandé en particulier au Conseil de charger un envoyé spécial de dresser un bilan de la situation des droits humains dans l’est de la RDC et de faire des recommandations sur les mesures spécifiques à prendre pour faire face à la situation.

Dans leur lettre à l’ambassadeur Martin Uhomoibi, les organisations écrivent : Les hostilités dans l’est de la République démocratique du Congo ont déjà fait des ravages parmi les civils. Il faut faire tout ce qui est possible pour empêcher que la situation, qui est déjà catastrophique, n’empire. Le Conseil des droits de l’homme ne doit pas se détourner des victimes de la République démocratique du Congo.

Note aux rédacteurs

• Au moins 250 000 civils, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, ont dû fuir les affrontements récents dans l’est de la RDC, portant le nombre total de personnes déplacées dans le Nord-Kivu, par ce conflit et les précédents, à plus d’un million, voire à 1,6 million selon certaines estimations. La plupart de ces personnes se trouvent dans une situation désespérée, manquant de nourriture, d’eau, de médicaments ou d’abris.

• L’aide humanitaire internationale, interrompue depuis les combats, vient tout juste de reprendre, mais beaucoup de personnes déplacées restent hors de portée du personnel humanitaire, et certaines opérations humanitaires sont suspendues en raison de la fragilité de la situation en termes de sécurité. Des informations ont également fait état de plusieurs exécutions sommaires.

• Le Conseil des droits de l’homme est tenu de convoquer une session spéciale si 16 membres du Conseil en font la demande au président et au secrétariat de cette instance. Une session spéciale doit être convoquée au minimum deux jours ouvrables et au maximum cinq jours ouvrables après réception d’une demande formelle en ce sens.

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