En 2015, la Haute Cour de Belfast a estimé que l’interdiction de l’avortement en Irlande du Nord enfreignait les droits des femmes, mais cette décision a été infirmée en appel en juin 2017. Un recours a donc été déposé devant la Cour suprême.
Dans cette affaire, la Cour suprême examine si la législation nord-irlandaise relative à l’avortement enfreint les droits des femmes en n’autorisant pas l’avortement lorsque la grossesse résulte d’un crime sexuel (viol ou inceste) ou lorsque le fœtus présente des malformations mortelles.
Amnesty mène campagne pour la dépénalisation de l’avortement et pour que soit mise en place une législation respectueuse des droits humains. Plus de 37 000 personnes ont déjà signé la pétition d’Amnesty appelant le gouvernement britannique à réagir.
Grainne Teggart, chargée de campagne sur l’Irlande du Nord à Amnesty International, a déclaré :
« Si la Cour estime que l’interdiction de l’avortement en Irlande du Nord enfreint les droits des femmes, Theresa May n’aura plus aucune excuse : le gouvernement britannique sera forcé de respecter ses obligations en matière de droits humains et de faire en sorte que les femmes en Irlande du Nord aient les mêmes droits.
« Les juges de la Cour suprême ont une occasion unique de remédier à des siècles d’atteintes aux droits humains en Irlande du Nord. Nous espérons qu’ils ne la laisseront pas passer. »