« Cette décision est très décevante, a déclaré Steve Valdez-Symonds, directeur du programme Droits des réfugiés et des migrants à Amnesty International Royaume-Uni.
« La ministre de l’Intérieur n’a pas vocation à exiler des Britanniques en leur retirant leur citoyenneté.
« Le pouvoir de bannir ainsi un citoyen ou une citoyenne ne devrait pas exister dans le monde moderne, surtout lorsqu’il s’agit d’une personne qui a été gravement exploitée étant mineure.
« Shamima Begum avait vécu toute sa vie au Royaume-Uni jusqu’à ce qu’elle soit attirée en Syrie alors qu’elle était une adolescente influençable de 15 ans.
« L’EI a commis des crimes épouvantables en Syrie, en Irak et ailleurs, mais cela ne change rien au fait que Shamima Begum est britannique et a été amadouée puis victime de traite en Syrie.
« Aux côtés de milliers d’autres personnes, dont un grand nombre de femmes et d’enfants, cette jeune femme britannique est aujourd’hui piégée au sein d’un dangereux camp de réfugié·e·s situé dans un pays déchiré par la guerre et laissée à la merci des bandes criminelles et des groupes armés.
« Tout comme l’ont fait d’autres nations, le Royaume-Uni devrait aider tous ses citoyens et citoyennes bloqués en Syrie, notamment en facilitant leur rapatriement en toute sécurité, que ces personnes risquent ou non de faire alors l’objet d’une enquête ou de poursuites pénales. »