Russie, il faut libérer deux membres LGBTI d’une famille qui encourent de la prison

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À la veille du jugement le 22 février 2022 de Salekh Magamadov et Ismaïl Issaïev, deux Tchétchènes membres de la même famille qui encourent jusqu’à huit ans et demi de prison après avoir été accusés à tort d’avoir « aidé des groupes armés illégaux ».

« Salekh Magamadov et Ismaïl Issaïev doivent être libérés immédiatement et sans condition. Ils n’auraient jamais dû être inculpés en premier lieu. Être membre de la communauté LGBTI en Tchétchénie, ou partout ailleurs, n’est pas un crime. Personne ne devrait être incarcéré en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre, ou pour avoir critiqué les autorités. Leur calvaire doit prendre fin sans délai.

« Ces deux membres de la même fratrie ont subi un déluge de violations de leurs droits et ont notamment été torturés entre les mains des autorités tchétchènes. Face à une répression aussi implacable, les autorités fédérales russes se contentent d’observer, sans rien faire. Il est vital que les dirigeants de la Russie commencent enfin à se mobiliser pour les droits des personnes LGBTI – et pourquoi pas débuter avec l’affaire concernant Salekh Magamadov et Ismaïl Issaïev », a déclaré Marie Struthers, directrice du programme Europe de l’Est et Asie centrale d’Amnesty International.

« Ces deux membres de la même fratrie ont subi un déluge de violations de leurs droits et ont notamment été torturés entre les mains des autorités tchétchènes »

Complément d’information

Le 22 février, le tribunal du district d’Atchkhoï-Martanovski, en Tchétchénie, doit rendre son verdict dans l’affaire concernant Salekh Magamadov et Ismaïl Issaïev, âgés respectivement de 21 et 19 ans. L’un des deux est homosexuel, le second est en cours de transition de genre.

Ces deux jeunes étaient auparavant modérateurs d’Ossal Nakh 95, chaîne Telegram dirigée par des jeunes qui contenait des messages critiques envers les autorités tchétchènes. En août 2019, Ismaïl Issaïev, 16 ans à l’époque, été victime d’un enlèvement, d’une détention au secret, de torture et de mauvais traitements, et a dû présenter des excuses devant les caméras pour leur participation présumée à cette chaîne.

Le 4 février 2021, Salekh et Ismaïl ont de nouveau été enlevés par la police tchétchène, dans un appartement à Nijni Novgorod qui leur avait été fourni par le Réseau LGBT, une ONG russe.

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