« La décision du tribunal de confirmer l’acquittement de Ioulia Tsvetkova est un exemple rare de justice dans la Russie actuelle. L’architecture répressive bâtie par le gouvernement de Vladimir Poutine depuis 20 ans vise à orchestrer des procès absurdes fondés sur des accusations fallacieuses : il est rare que quelqu’un échappe aux griffes de ce système. » a déclaré Natalia Zviagina, directrice d’Amnesty International Russie
« Depuis trois ans, Ioulia Tsvetkova a été soumise à une assignation à résidence, à des restrictions de voyager, à des amendes et à des représailles, uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. Son inscription sur la liste tristement célèbre des " agents de l’étranger " la prive aussi de la possibilité de travailler avec des enfants et des organismes éducatifs. Elle va pouvoir un peu mieux respirer maintenant qu’elle ne risque plus d’être incarcérée pour promotion des droits des femmes et des personnes LGBTI. »
Complément d’information
Le 22 novembre, une cour d’appel de Komsomolsk-sur-l’Amour, dans l’Extrême-Orient russe, a confirmé la précédente décision rendue dans l’affaire concernant Ioulia Tsvetkova. En juillet, un tribunal l’avait en effet acquittée du chef de « production et diffusion de matériel pornographique » quant à ses dessins proposant une représentation positive du vagin, publiés sur le réseau social russe VKontakte.
Ioulia Tsvetkova a été arrêtée arbitrairement le 20 novembre 2019 et assignée à résidence jusqu’au 16 mars 2020.