« Les soldats ukrainiens du bataillon Azov ont été traités par les médias russes de manière déshumanisante et présentés par la propagande du président Poutine comme des "néo-nazis" tout au long de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Ces descriptions suscitent de vives inquiétudes quant au sort qui leur sera réservé en tant que prisonniers de guerre, a déclaré Denis Krivosheev, directeur adjoint pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale à Amnesty International.
« Amnesty International a recueilli des informations sur des exécutions sommaires de captifs par les forces séparatistes soutenues par la Russie dans l’est de l’Ukraine, ainsi que sur des exécutions extrajudiciaires de civil·e·s ukrainiens par les forces russes ces dernières semaines. Les soldats du bataillon Azov qui se sont rendus mardi 17 mai ne doivent pas connaître le même sort.
« Les prisonniers de guerre ne doivent pas être soumis à la moindre forme de torture ou de mauvais traitement, et doivent pouvoir avoir immédiatement accès au Comité international de la Croix-Rouge. Les autorités concernées doivent pleinement respecter les droits des prisonniers de guerre, conformément aux Conventions de Genève. »
Complément d’information
Mardi 17 mai, les forces ukrainiennes armées ont confirmé que les soldats du bataillon Azov qui s’étaient réfugiés à l’aciérie Azovstal à Marioupol s’étaient vu ordonner de se rendre aux forces dirigées par la Russie.
Selon le ministère ukrainien de la Défense, 264 soldats, parmi lesquels 53 blessés, ont déjà quitté Azovstal et se trouvent désormais en détention à Novoazovsk et Olenivka, deux villages sous le contrôle de la république autoproclamée de Donetsk.