« Amnesty International fait part de sa vive déception face à ce veto honteux. Une fois encore, la politique fait barrage à la protection des civils et le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas rempli son mandat., a déclaré Tigere Chagutah, directeur régional pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.
« Le Soudan connaît la plus grande crise de personnes déplacées au monde. Faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, tel que prévu dans le projet de résolution, aurait permis de soulager temporairement des millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays ayant besoin d’assistance de toute urgence.
« Tous les pays qui alimentent le conflit doivent immédiatement cesser les livraisons directes et indirectes d’armes et de munitions aux deux parties et respecter et faire respecter l’embargo du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Darfour. Le Conseil de sécurité doit donner la priorité à la protection de la population civile en étendant l’embargo actuel sur les armes au reste du Soudan. »
Complément d’information
Le conflit armé qui oppose actuellement au Soudan les Forces armées soudanaises (SAF) aux Forces de sécurité soudanaises (RSF) a éclaté en avril 2023. Le projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 18 novembre fait part, entre autres, de son inquiétude et condamne les violations des droits humains et du droit international humanitaire. En outre, il exhorte toutes les parties au conflit à protéger les infrastructures civiles nécessaires à l’acheminement de l’aide humanitaire et à permettre et faciliter l’accès de cette aide, tout en encourageant les partenaires internationaux à l’augmenter.