Réagissant à cette information, Charanya Krishnaswami, directrice des actions de plaidoyer pour les Amériques à Amnesty International États-Unis, a déclaré :
« Cet accord va totalement à l’encontre du droit d’asile. Nul ne doit être forcé à solliciter l’asile dans des pays qui ne garantiraient pas sa sécurité.
« Le Salvador affiche l’un des plus hauts niveaux de violence au monde, notamment une violence liée au genre si généralisée qu’Amnesty International considère le pays comme l’un des plus dangereux au monde pour les femmes. Le pays est dangereux pour ses habitant·e·s, et encore plus pour les personnes demandeuses d’asile.
« Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre de plusieurs tentatives éhontées et irresponsables du gouvernement de Donald Trump d’anéantir le droit de solliciter l’asile aux États-Unis, doit être condamnée immédiatement. »
Complément d’information
Amnesty International États-Unis s’est rendue sur le terrain dans le sud du Texas du 16 au 20 septembre, pour observer les procédures mises en place dans le cadre des « protocoles de protection des migrants » (« Rester au Mexique »).
Le 24 septembre, Amnesty fournira un témoignage lors d’une audience de la Commission interaméricaine des droits de l’homme sur les restrictions du droit de solliciter l’asile aux États-Unis et sur l’illégalité des accords avec des « pays tiers sûrs » et d’autres mesures destinées à limiter l’accès à la protection à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.