Tous les candidats à l’élection présidentielle sénégalaise doivent appeler leurs partisans au calme, a demandé aujourd’hui Amnesty International dans un appel public lancé à la veille du premier tour de l’élection présidentielle, organisé le dimanche 26 février.
Le contexte préélectoral a été marqué par des violences politiques et il existe des craintes que les partisans armés des candidats à la présidentielle ne provoquent de nouvelles violences durant ou après le jour du scrutin.
Depuis plus d’un mois, les manifestations publiques ont été interdites et les forces de sécurité ont eu recours, à plusieurs reprises, à un usage excessif de la force contre les manifestants tuant plusieurs d’entre eux dans la capitale, Dakar et dans d’autres villes du pays. Un policier a aussi été tué lors de ces affrontements.
« À l’approche de l’élection sénégalaise, tous les candidats doivent appeler leur partisans au calme pour que les scènes de violences des dernières semaines ne se reproduisent pas » a déclaré Salvatore Saguès, chercheur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest.
« Les autorités sénégalaises doivent réfréner les forces de sécurité et s’assurer qu’elles respectent les normes internationales en matière de maintien de l’ordre et de contrôle de la violence pendant les manifestations. »
Selon les normes des Nations unies en matière de maintien de l’ordre lors de manifestations, les forces de sécurité ne peuvent utiliser des armes à feu que lorsqu’il n’est pas possible de recourir à des moyens moins dangereux. Elles doivent recourir à l’usage de la force minimale nécessaire pour défendre leur vie ou celles de tiers contre une menace imminente de mort ou de blessure grave.
Amnesty International appelle également les autorités sénégalaises à libérer tout manifestant pacifique détenu durant les récentes violences électorales et à respecter le droit des citoyens à la liberté d’expression.