304 silhouettes de cadavres devant l’ambassade d’Iran

Ce mercredi, des militant·e·s d’Amnesty International se sont rendu·e·s devant l’ambassade d’Iran, à Bruxelles, afin d’appeler les autorités de ce pays à mettre un terme à la féroce répression poursuivie dans le sillage du mouvement de contestation qui a éclaté dans tout le pays le 15 novembre.

En référence aux 304 manifestants (au moins) tués entre le 15 et le 18 novembre, ils·elles ont tracé à la craie autant de silhouettes de cadavres sur le trottoir se trouvant devant l’ambassade. Parallèlement, Amnesty International a lancé une pétition demandant notamment à l’Iran la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement et de les protéger contre la torture et autres mauvais traitements.

« En plus d’avoir massacré des centaines de manifestants, les autorités iraniennes poursuivent une impitoyable répression en arrêtant des milliers de personnes, et en soumettant des détenus à des disparitions forcées et à la torture. Leur but : faire taire les critiques et dissuader les Iranien·ne·s de raconter ce qui s’est passé. Le monde ne doit pas rester silencieux devant ces terribles violations des droits humains », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

L’organisation demande également que des experts des Nations unies puissent mener des enquêtes sur les homicides illégaux de manifestants et la vague d’arrestations, de disparitions forcées et d’actes de torture infligés aux détenus, et que l’obligation de rendre des comptes soit garantie.

Complément d’information

Selon des informations crédibles compilées par Amnesty International, au moins 304 personnes ont été tuées et des milliers ont été blessées entre le 15 et le 18 novembre.

Selon plusieurs sources indépendantes, les forces de sécurité ont effectué des rafles à travers le pays pour arrêter des citoyens à leur domicile ou sur leur lieu de travail. Sont également arrêtés et détenus arbitrairement des journalistes, des étudiants et des défenseurs des droits humains.

Si certaines personnes arrêtées ont été relâchées, beaucoup sont encore détenues au secret et privées de tout contact avec leurs familles et leurs avocats. Selon des récits de témoins et des preuves vidéo, certains détenus sont soumis à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements, notamment des coups et des actes de flagellation.

Des victimes et des témoins ont ajouté que les forces de sécurité iraniennes ont effectué des descentes dans des hôpitaux et des centres médicaux à travers le pays, arrêtant des manifestants blessés et les transférant dans des centres de détention, les privant ainsi de tout accès à des soins susceptibles de leur sauver la vie.

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