« Que ce soit via Zoom ou en personne, une condamnation à mort est toujours cruelle et inhumaine », a déclaré Chiara Sangiorgio, spécialiste de la peine de mort à Amnesty International.
« Ce cas nous rappelle une nouvelle fois que Singapour continue de défier le droit international et les normes internationales en prononçant des condamnations à mort pour trafic de stupéfiants, à titre de châtiment obligatoire.
« Cela doit cesser dès à présent. Singapour compte parmi les quatre pays du monde seulement dont on sait qu’ils continuent d’exécuter des personnes pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants, d’après les recherches d’Amnesty International. Il est temps que le gouvernement revienne sur son approche draconienne et abolisse définitivement la peine capitale.
« Alors que le monde entier s’efforce de sauver et de protéger des vies en cette période de pandémie, cette demande de condamnation à mort est d’autant plus abjecte. »
Complément d’information
Le 20 mai 2020, un porte-parole de la Cour suprême de Singapour a confirmé qu’un ressortissant malaisien avait été condamné à la peine capitale après avoir été déclaré coupable d’infractions liées au trafic de stupéfiants. Cette décision a été communiquée par visioconférence vendredi 15 mai. L’avocat de cet homme a confirmé que l’audience de détermination de la peine s’était tenue via Zoom.