« Les autorités doivent immédiatement lancer une enquête indépendante et demander des comptes aux auteurs de cet acte totalement irresponsable qui a coûté la vie à une fillette et dévasté sa famille », a déclaré Joan Nyanyuki, directrice d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs.
« Le gouvernement somalien doit également prendre des mesures concrètes pour faire en sorte que les forces de sécurité n’utilisent pas la force inutilement et au hasard contre des personnes menant leurs activités quotidiennes. »
Amnesty International s’est entretenue avec le père de la fillette, Dahir Moalim Ali Farah, qui a déclaré :
« Mon fils de 11 ans qui se touvait également dans le bus avec Deqa est arrivé à la maison en pleurant et en hurlant et nous a dit qu’elle avait été abattue. Je me suis rendu sur place en courant et on m’a dit que le corps de ma fille avait été emmené à l’hôpital de Masaarida. »
« C’était affreux de voir le corps sans vie de ma fille. Je suis désemparé et je veux que justice soit rendue pour ma fille. Il faut que ceux qui ont tué ma fille soient arrêtés et traduits en justice. »
Âgée de neuf ans, l’écolière Deqa Dahir Moalim Ali Farah se trouvait avec d’autres élèves dans le bus scolaire qui la ramenait chez elle le 18 septembre en milieu de journée. Le bus était pris dans un embouteillage au carrefour de Banadir à Mogadiscio, en face de l’hôpital de Digfeer, dans le quartier de Hodan, lorsque des soldats du gouvernement ont ouvert le feu pour, semble-t-il, dégager la voie et se frayer un passage.
Une des balles a touché la fillette au niveau de la tête, la tuant sur le coup et blessant au moins un autre enfant. Deqa Dahir Moalim Ali Farah a été inhumée mercredi 19 septembre.