De profondes inégalités sociales et économiques, les violences persistantes commises par des réseaux criminels et les forces de sécurité, ainsi que la répression et les sanctions pénales visant les défenseurs des droits humains continuent à gangrener les Amériques, a déclaré Amnesty International aux dirigeants de la région jeudi 9 avril avant l’ouverture d’un sommet régional au Panama.
Les problèmes se posant sur le terrain des droits humains ont été exposés dans une
« Tandis que ces hauts responsables se réunissent dans un cadre luxueux à Panama, des citoyens ordinaires souffrent à travers toute la région. Des peuples autochtones essayant de protéger leurs terres contre les entreprises multinationales, aux manifestants tués et mutilés au Venezuela et au Brésil, en passant par les personnes qui traverseront une nouvelle journée sans leurs enfants ayant disparu au Mexique - les droits fondamentaux de la population des Amériques sont piétinés », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
Le thème central du Sommet des Amériques est « Prospérité avec équité : Le défi de la coopération dans les Amériques ».
« Ces dirigeants se voient donner la possibilité de s’attaquer aux profondes disparités sociales et économiques dans la région, et de s’engager à prendre des mesures concrètes pour promouvoir des politiques de développement enracinées dans le respect des droits humains. Il est temps pour les gouvernements des Amériques de travailler de concert à créer une vie meilleure pour tous », a déclaré Erika Guevara-Rosas.
Pour la seule année 2014, Amnesty International a indiqué que les forces de sécurité ont bafoué les normes internationales encadrant le recours à la force au Brésil, au Canada, au Chili, en Équateur, aux États-Unis, au Guatemala, en Haïti, au Mexique, au Pérou et au Venezuela.
La lettre ouverte attire par ailleurs l’attention sur : l’augmentation du nombre de migrants vulnérables - de mineurs en particulier - en Amérique centrale ; les difficultés rencontrées par les populations autochtones militant pour la protection de leurs terres ancestrales ; la sécurité publique et la répression des populations marginalisées et des manifestants ; et la difficile situation des femmes et des jeunes filles emprisonnées en vertu de l’interdiction de l’avortement dans divers pays dont le Chili, le Salvador et les États-Unis.
Amnesty International a récemment publié son