SOMMET UNION EUROPÉENNE- AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES : Il faut protéger les défenseurs des droits humains

Index AI : IOR 61/014/2006

COMMUNIQUÉ DU BUREAU EUROPÉEN D’AMNESTY INTERNATIONAL

Le sort des personnes qui risquent leur vie pour promouvoir les droits humains devrait figurer en tête de liste des préoccupations au moment du Sommet entre l’Union européenne et la région Amérique latine-Caraïbes, a déclaré Amnesty International.
Les représentants gouvernementaux qui se réuniront ce jeudi 11 mai 2006 à Vienne ne pourront ignorer ce record alarmant : cette région du monde est celle où le plus de défenseurs des droits humains ont été tués.

« Les gouvernements doivent faire face à ce problème, a déclaré Dick Oosting, directeur du Bureau européen d’Amnesty International. S’ils ne créent pas un environnement plus sûr, les défenseurs des droits humains continueront à ne pas savoir vers qui se tourner pour être protégés. »

Des enquêtes menées par Amnesty International ont montré que les personnes qui dénoncent les atteintes aux droits humains étaient soumises à une hostilité et des menaces intolérables. Au cours des dernière années, des journalistes, des avocats, des syndicalistes et beaucoup d’autres personnes ont été persécutés.

« L’Union européenne s’est engagée à protéger les défenseurs des droits humains dans le monde, a ajouté Dick Oosting. Elle devrait se saisir de l’occasion que lui offre ce sommet pour demander que des mesures concrètes soient prises par ces gouvernements. »

L’une des priorités est de mettre fin à l’impunité. Très peu de personnes soupçonnées d’atteintes aux droits humains sont déférées à la justice, et les rares qui sont jugées sont en général libérées. Ceci renforce le climat oppressant de peur auquel sont soumis les défenseurs des droits humains.

Dans les pays où sévissent des conflits armés, ce ne sont pas uniquement les militants qui sont en danger mais toute la population. En Colombie, par exemple, au cours des quarante dernières années, des dizaines de milliers de personnes ont « disparu » ou ont été tuées, torturées ou enlevées, tandis que des millions d’autres ont été déplacées de force.

Amnesty International demande que dans le prolongement de la Déclaration de Guadalajara de 2004, qui visait à renforcer la cohésion sociale, l’UE et ses partenaires d’Amérique latine et des Caraïbes profitent du sommet de demain pour :
 mettre fin à l’impunité pour les atteintes aux droits humains en ratifiant le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et en adoptant les lois d’application nécessaires ;
 reconnaître le rôle crucial des défenseurs des droits humains et leur fournir la protection qu’ils demandent ;
 soutenir l’élaboration d’un traité réglementant le commerce international des armes.

Si vous souhaitez réagir à ce communiqué ou obtenir de plus amples informations ou une interview, veuillez prendre contact avec le Bureau européen d’Amnesty International à Bruxelles :
Tél. : +32-2-5021499
Fax : +32-2-5025686
Courriel : AmnestyIntl@aieu.be
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