Dimanche 13 avril 2008, à l’occasion de la cinquième Journée mondiale d’action pour le Darfour, des dizaines de milliers de militants du monde entier vont se mobiliser au nom des enfants du Darfour.
« Une génération de Darfouriens grandit actuellement dans la peur et l‘insécurité, a déclaré Amnesty International. Les enfants du Darfour qui auront cinq ans ce mois-ci n’ont jamais connu la paix »
Des manifestations, des expositions, des conférences publiques et d’autres événements auront lieu un peu partout dans le monde, notamment au Royaume-Uni, au Canada, aux États-Unis, en France, en Suisse, aux Pays-Bas, en Suède, en Hongrie, en Espagne, au Mali, en Tunisie, au Sénégal, au Mexique et en Australie.
Les militants engageront toutes les parties au conflit à cesser de s’en prendre aux civils. Ils demanderont également aux États membres des Nations unies et de l’Union africaine de veiller à ce que leur force conjointe de maintien de la paix, la MINUAD, se déploie entièrement et complètement sans plus attendre, et qu’elle bénéficie dans les meilleurs délais des équipements de transport terrestre et aérien dont elle a besoin. La MINUAD doit activement protéger tous les civils, et plus particulièrement les enfants.
Sur les quatre millions de personnes touchées par le conflit du Darfour, 1,8 million ont moins de dix-huit ans. Depuis avril 2006, 120 000 enfants ont été déplacés en raison du conflit.
En février 2008, les forces soudanaises et les milices soutenues par le gouvernement ont attaqué des villages dans l’ouest du Darfour. Les enfants ont été séparés de leurs parents alors qu’ils fuyaient vers le bush. Deux semaines après ces attaques, l’UNICEF a déclaré que 800 enfants étaient toujours portés disparus.
« Tant d’enfants sont désormais en âge d’aller à l’école, et n’ont connu que la guerre et la peur – durant ces cinq années, la communauté internationale n’a pas su apporter une réponse appropriée face à l’ampleur de la crise qui ravage le Darfour et n’a pas su protéger les enfants, a conclu Amnesty International. Elle doit agir maintenant afin de redonner espoir aux enfants du Darfour et de leur offrir un avenir. »