Soudan du Sud, il faut établir un programme et un plan d’action pour les droits humains dans le cadre de l’EPU

Soudan du Sud- EPU

Le Soudan du Sud a apporté son soutien à 210 des 246 recommandations qui lui ont été faites au cours de son troisième Examen périodique universel (EPU). Mais il n’a pas tenu son engagement en ce qui concerne l’établissement d’un plan d’action pour les droits humains

« Il apparaît clairement, à l’issue de ce troisième EPU, que le Soudan du Sud peine toujours à respecter et protéger les droits humains et à s’acquitter de ses obligations en la matière. Les autorités doivent adopter de toute urgence un programme et un plan d’action en vue d’améliorer radicalement la situation des droits humains dans le pays, a déclaré Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs à Amnesty International.

« Amnesty International salue le soutien apporté par le Soudan du Sud à la ratification de plusieurs grands traités relatifs aux droits humains, ainsi qu’à 21 des 25 recommandations concernant l’espace civique et à 42 des 48 appelant au respect de l’obligation de rendre des comptes. L’organisation engage les autorités sud-soudanaises à mettre en œuvre sans délai ces recommandations. »

« Amnesty International regrette que le Soudan du Sud ait rejeté quatre recommandations d’autres États enjoignant au gouvernement de prendre des mesures concrètes pour protéger l’espace civique. Dans sa déclaration au Conseil des droits de l’homme, l’organisation a appelé le gouvernement à revenir sur cette décision, notamment à la lumière des possibles élections à venir. »

Complément d’information

En février 2022, Amnesty International et deux organisations partenaires ont présenté au gouvernement du Soudan du Sud des recommandations sur 10 priorités en matière de droits humains qui doivent, au minimum, figurer dans un programme pour les droits humains.

Ces priorités comprennent des sujets liés aux droits humains évoqués au cours de l’EPU et qu’Amnesty International avait mis en avant dans sa communication au Groupe de travail, notamment les violations du droit à la vie ; la liberté d’expression, d’opinion, d’association et de réunion pacifique ; la protection contre la torture et les autres mauvais traitements ; les préoccupations concernant les arrestations arbitraires et la détention prolongée ; le recours à la peine de mort ; et l’impunité pour les crimes de droit international.

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