Soudan, La frappe aérienne des Forces armées soudanaises sur un marché est un crime de guerre flagrant

Les Forces armées soudanaises (SAF) ont tué des dizaines de personnes lors d’une frappe aérienne sur un marché bondé à Kabkabiya, dans le Darfour du Nord, une ville contrôlée par les Forces d’appui rapide (RSF).

« Bombarder un marché rempli de civil·e·s est un exemple criant de crime de guerre. La présence potentielle de soldats dans une zone ne saurait en aucun cas servir de justification, a déclaré Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

« Selon les informations reçues par Amnesty International, notamment de la part de témoins à Kabkabiya, des avions militaires ont bombardé le marché hebdomadaire de Kabkabiya le 9 décembre, alors que la zone était bondée de civils, faisant des dizaines de morts. Parmi les victimes, 15 étaient des civils déplacés qui s’étaient réfugiés à Kabkabiya pour échapper à d’autres attaques ailleurs, selon un représentant des personnes déplacées au Darfour.

« Les Forces armées soudanaises (SAF), les Forces d’appui rapide (RSF) et toutes les parties au conflit soudanais doivent immédiatement mettre fin à toutes les attaques contre les civils. Toutes les personnes soupçonnées d’être pénalement responsables de cette attaque et de toutes les autres contre des civils au Soudan doivent être traduites en justice dans le cadre de procès équitables. »

Complément d’information

L’attaque de Kabkabiya semble faire partie d’une vague de frappes aériennes signalées par les organisations d’aide [1] et les observateurs du conflit [2] au cours de la semaine dernière.

Amnesty International a déjà recueilli des informations sur d’autres cas de frappes aériennes menées par les Forces armées soudanaises (SAF) contre des zones civiles, tant dans le cadre du conflit actuel avec les Forces d’appui rapide (RSF) que dans celui de conflits antérieurs.

Le fait de programmer une attaque au moment où un très grand nombre de civil·e·s sont présents maximise les dommages qui leur sont causés. Or, le droit international interdit les attaques contre des biens de caractère civil et exige des parties à un conflit qu’elles réduisent au minimum les dommages causés à la population civile.

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